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Prévention santé au travail : peut-on vraiment ignorer la nutrition ?

Une priorité RH… à moitié digérée

Sport, méditation, qualité des relations humaines… les entreprises semblent avoir compris l’équation du bien-être au travail. Ou du moins, en partie. Car dans la plupart des dispositifs QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail), un intrus silencieux continue d’être écarté : la nutrition.
Pourtant c’est un pilier essentiel en matière de prévention santé au travail.

Faut-il croire que manger est trop intime pour faire partie d’une stratégie RH ? Ou simplement trop complexe à intégrer dans des actions concrètes ? Ce premier article explore ce chaînon manquant de la prévention santé en entreprise. À l’attention des RH : il est temps de revoir le menu.

Le cadre réglementaire : des responsabilités pleines…
mais pas toujours entières

Prévention santé au travail : 
peut-on vraiment ignorer la nutrition ?

Depuis le décret du 31 mars 2022, les entreprises ont l’obligation de définir leur politique QVCT. Et sur le papier, elles n’ont pas lésiné : gestion du stress, horaires flexibles, pratiques sportives encouragées…

Mais l’assiette, elle, reste absente de la majorité des plans. Pourtant, les impacts de l’alimentation sur la santé mentale, la concentration et la prévention des risques psychosociaux sont largement documentés par l’ANSES et le PNNS.

L’alimentation n’est pas une préférence, c’est un déterminant de santé. Et les RH en sont responsables, qu’ils le veuillent ou non.

Les données scientifiques : une assiette remplie de preuves

Les chercheurs de l’Inserm, de l’INRAE et de l’ANSES sont formels :

  • Une alimentation riche en graisses saturées et sucres rapides altère la mémoire spatiale et la concentration
  • Les aliments ultra-transformés sont associés à des troubles de la santé mentale
  • Le manque d’hydratation diminue l’attention soutenue et ralentit la vitesse de traitement de l’information
  • Les pauses déjeuner raccourcies (23 min en moyenne) ne permettent ni récupération cognitive ni digestion optimale

Continuer à ignorer la nutrition dans les plans QVCT revient à ignorer la science. Et, soit dit en passant, les besoins fondamentaux des collaborateurs.

Le terrain RH : petits creux, grands maux

Dans les couloirs feutrés des entreprises, on parle beaucoup de stress, de charge mentale, de fatigue chronique. Mais rarement de ce qui se passe dans l’assiette. Et pourtant, les signaux sont là — visibles, mesurables, et surtout évitables.

  • Pause déjeuner écourtée : juste le temps d’avaler un sandwich triangle, de répondre à deux mails, et de revenir en réunion avec une glycémie en chute libre
  • Repas riches en graisses et sucres : baisse de la vigilance, brouillard cognitif, irritabilité
  • Manque d’hydratation : troubles de la mémoire, fatigue mentale, baisse de concentration

« On ne peut pas demander à un cerveau sous-alimenté de résoudre des problèmes complexes. C’est comme vouloir faire du brainstorming avec un grille-pain. »

Les pistes d’action RH : sortir de la cuisine et entrer dans la stratégie

Intégrer la nutrition dans la QVCT, ce n’est pas réinventer les bureaux en open cantine. C’est proposer des solutions simples, réalistes, et stratégiques :

  • Conférences ou webinaires pour démystifier la nutrition sans injonction
  • Mini-ateliers sur le lien alimentation / performance cognitive
  • Newsletter RH incluant des contenus pédagogiques et utiles
  • Collaboration avec des partenaires spécialisés (comme Vitalité Conseil) qui savent conjuguer rigueur scientifique et approche humaine

La nutrition peut devenir un levier RH à condition de la sortir du placard de la culpabilité pour l’installer dans le champ de la prévention.

Le RH, chef d’orchestre du bien-manger ?

La nutrition en entreprise ne relève pas du caprice, mais du bon sens. Elle ne devrait pas dépendre de la qualité du distributeur à l’entrée, mais de la volonté RH de soutenir durablement ses collaborateurs.

Intégrer l’alimentation dans les politiques QVCT, c’est anticiper les problèmes avant qu’ils ne deviennent chroniques. C’est aussi affirmer une posture : celle d’une entreprise qui ne se contente pas d’aménager les horaires mais qui nourrit aussi les cerveaux.

Êtes-vous prêt·es à nourrir la performance autrement et faire de la nutrition un axe de prévention santé au travail ?

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Sources :

ANSES

PNNS

Méta-analyse sur les graisses saturées et les maladies cardiovasculaires

OMS

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